約 3,577,526 件
https://w.atwiki.jp/oper/pages/3004.html
ACTE DEUXIÈME (Un galerie ouverte, à travers laquelle on aperçoit l'Alcazar et ses jardins.) SCÈNE PREMIÈRE (Le roi et Don Gaspar.) ▼LE ROI▲ Jardins de l'Alcazar, délices des rois Maures, que j'aime à promener sous vos vieux sycomores les rêves amoureux dont s'enivre mon cour! ▼DON GASPAR▲ Du vaincu le palais appartien au vainqueur. Par vous le Christ triomphe, Ismaël fuit et tremble. ▼LE ROI▲ Oui, les rois de Maroc et de Grenade ensemble ont près de Tarifa vu tomber le croissant. ▼DON GASPAR▲ À vous la gloire, sire! ▼LE ROI▲ Oui, grâce au bras puissant de Fernand, ce héros qu'un seul jour fit connaître, qui rallia l'armée et qui sauva son maître… je l'attends à Séville, et je veux dans ma cour aux yeux de tous honorer son courage. ▼DON GASPAR▲ Du saint-père on annonce un important message. ▼LE ROI▲ (avec impatience et à part.) De son sceptre sacré le poids devient trop lourd. (Don Gaspar, à qui le roi fait signe de se retirer, s'incline avec respect et sort.) SCÈNE DEUXIÈME (Le Roi.) ▼LE ROI▲ (seul, regardant don Gaspar qui s'éloigne) Oui, tous ces courtisans dévorés par l'envie, avec Rome formant une ligue ennemie, ont contre mon amour dans l'ombre conspiré; mais mois seul, Léonor! Seul je te défendrai. Léonor! Viens, j'abandonne dieu, mon peuple avec mon trône; que ton cour à moi se donne! Rien par moi n'est regretté, si pour ciel et pour couronne il me reste ta beauté. Léonor! Mon amour brave l'univers et Dieu pour toi; à tes pieds, je suis esclave, mais l'amant se relève roi! Rien ne peut finir l'ivresse de mes jours liés aux tiens; pour toujours, belle maîtresse, pour toujours tu m'appartiens. (à don Gaspar, qui entre) Pour la fête, préviens toute ma cour. (Don Gaspar s'incline et sort.) SCÈNE TROISIÈME (Le Roi, Léonor, entrant avec Inez et causant à demi-voix.) ▼LÉONOR▲ Ainsi donc l'on raconte… ▼INEZ▲ Qu'il est vainqueur et glorieux. ▼LÉONOR▲ (avec joie) Fernand! À lui la gloire! (apercevant le roi) O ciel! (à part) A moi la honte. (Le roi fait signe à Inez de se retirer, puis il s'approche de Léonor.) ▼LE ROI▲ Léonor! Tristement pourquoi baisser les yeux? ▼LÉONOR▲ Me croyez-vous heureuse? justes cieux! Quand j'ai quitte le château de mon père, pauvre fille abusée, hélas! sur cette terre je croyais suivre un époux!… ▼LE ROI▲ (avec tendresse) Ah! Tais-toi! ▼LÉONOR▲ Tu m'as trompée, Alphonse! En ce bois solitaire dont l'ombre cache mal la maîtresse du roi, le mépris de ta cour vient encore jusqu'à moi. ▼LE ROI▲ Oh! tais-toi, tais-toi! Dans ce palais règnent pour te séduire tous les plaisirs; tu marches sur des fleurs; autour de toi, quand tu vois tout sourire, ange d'amour, d'où viennent tes douleurs? ▼LÉONOR▲ Dans vos palais, ma pauvre âme soupire, cachant son deuil sous l'or et sous les fleurs; dieu seul le voit, sous mon triste sourire mon cour flétri dévore bien des pleurs. ▼LE ROI▲ Mais d'où vient donc cette sombre tristesse? ▼LÉONOR▲ Vous me le demandez… à moi! Ah! Loin de votre cour, par pitié, par tendresse, laissez-moi fuir… ▼LE ROI▲ Non, compte sur ton roi pour réussir, il faut me taire encore, mais, avant peu, tu sauras, Léonor, ce que mon cour a médité pour toi. ▼LÉONOR▲ Le prince ne peut rien pour moi. ▼LE ROI▲ Quoi! Mon amour, stérile flamme, est sans puissance pour son âme! Est-il pourtant destin plus beau? Mais son bonheur semble un fardeau. ▼LÉONOR▲ (à part) O mon amour! O chaste flamme! Brûle dans l'ombre de mon âme, consume-toi comme un flambeau qui luit en vain dans un tombeau. ▼LE ROI▲ Bientôt j'aurai brisé cet hymen qui me lie. ▼LÉONOR▲ (avec épouvante) Quoi!… La reine… ▼LE ROI▲ Pour toi mon cour la répudie. ▼LÉONOR▲ Et l'Église! ▼LE ROI▲ Qu'importe? Avant peu je promets de placer sur ton front ma couronne… ▼LÉONOR▲ Oh! Jamais! ▼LE ROI▲ Je l'ai juré par le sceptre et l'épee. Quand brillera ma couronne à ton front, dans cette cour à te perdre occupée tes ennemis devant toi trembleront. ▼LÉONOR▲ Tremblez aussi, car le sceptre et l'épée sous l'anathème en vos mains périront. Oui, moi! Régner! La couronne usurpée, cercle de feu, me brûlerait le front. ▼LE ROI▲ Que ta douleur s'arrête! Viens auprès de ton roi prendre part à la fête qu'il ordonna pour toi. SCÈNE QUATRIÈME (Le roi, Léonor, seigneurs et dames de la cour, pages et gardes.Les seigneurs et les dames s'avancent vers le roi et s'inclinent.Le roi conduit Léonor par la main jusqu'aux places où ils s'asseyent pour présider à la fête. Les seigneurs se rangent.Des jeunes filles espagnoles et des esclaves maures paraissent et forment les danses.Dans le moment où la fête est le plus animée, Don Gaspar entre avec agitation.) SCÈNE CINQUIÈME (Les mêmes; Don Gaspar.) ▼DON GASPAR▲ Ah! Sire! ▼LE ROI▲ Qu'est-ce donc? ▼DON GASPAR▲ (à demi-voix) Vous refusiez de croire d'un fidèle sujet les avertissements… Celle que vous comblez de fortune et de gloire trahissait en secret son souverain. ▼LE ROI▲ Tu mens! ▼DON GASPAR▲ Ce billet qu'un esclave avait remis pour elle à sa confidente fidèle, à cette jeune Inez… (il remet une lettre au roi) Sire, avais-je raison? ▼LE ROI▲ (éloignant d'un geste les courtisans) Ah! Ce n'est pas possible! (à Léonor, lui mettant la lettre sous les yeux) Un autre ose t'écrire… ▼LÉONOR▲ (reconnaissant l'écriture; à part) O ciel! Fernand! A peine je respire… ▼LE ROI▲ Réponds. ▼LÉONOR▲ Punissez-moi je l'aime! ▼LE ROI▲ O trahison! Son nom? ▼LÉONOR▲ Je puis mourir, mais non pas vous le dire. ▼LE ROI▲ Peut-être les tourments t'y forceront. ▼LÉONOR▲ Ah! Sire! SCÈNE SIXIÈME (Les mêmes; Balthazar, entrant, suivi par un moine qui porte un parchemin auquel pend le sceau papal.A l'apparition de Balthazar, une grande agitation se manifeste parmi les assistants.) ▼LE ROI▲ Quel est ce bruit… quel est l'audacieux? ▼BALTHAZAR▲ Moi, qui viens t'annoncer la colère des cieux. ▼LE ROI▲ Moine, que dites-vous? ▼BALTHAZAR▲ Roi de Castille… Alphonse! Du saint-siège et du ciel j'apporte les décrets; ne leur résistez plus, ou ma bouche prononce l'anathème vengeur qui punit les forfaits. ▼LE ROI▲ Je sais ce qu'un chrétien doit au chef de l'Eglise; prêtre, n'oubliez pas ce qu'on doit à son roi. ▼BALTHAZAR▲ Vous voulez pour l'objet dont l'amour vous maîtrise répudier la reine et rompre votre foi. ▼LE ROI▲ Je le voulais. ▼TOUS▲ O ciel! ▼LE ROI▲ Telle était ma pensée. (montrant Léonor) Sur son front la couronne aurait été placée… quel que soit mon vouloir, je suis maître et seigneur, et n'ai pour juge ici que moi-même. ▼BALTHAZAR▲ Malheur! Redoutez la fureur d'un Dieu terrible et sage; il punit qui l'outrage, et pardonne au pécheur. Vous bravez la tempête, imprudent! Et sans voir planer sur votre tête l'ange du désespoir. Vous tous qui m'écoutez, fuyez cette adultère; fuyez, car cette femme est maudite de Dieu! ▼LÉONOR▲ Juste ciel! ▼LE ROI▲ Léonor! ▼BALTHAZAR▲ Fuyez ! ▼TOUS▲ Quittons ce lieu. ▼LE ROI▲ (avec fureur) Ah! De quel droit? ▼BALTHAZAR▲ Au nom du ciel et du saint-père! Anathème sur eux, si, bravant nos décrets, demain ils ne sont pas séparés pour jamais! ▼LE ROI▲ Ah! Qu'a-t-il dit? Par sa haine insensée notre puissance est ici menacée! Et la vengeance en mon âme blessée sommeillerait quand je commande en roi! Ah! Que mon spectre en cette main glacée plutôt se brise et périsse avec moi! ▼LÉONOR▲ Ah! qu'a-t-il dit? Quelle horrible pensée! Comme une infâme et bannie et chassée! Le ciel ordonne, et mon âme insensée appelle en vain la vengeance du roi. Ah! pour cacher ma dépouille glacée, c'est mon seul voeu, terre ingrate, ouvre-toi! ▼BALTHAZAR▲ (prenant des mains du moine le parchemin qu'il déroule aux yeux des assistants) Du saint-père voici la bulle! (tout le monde tombe à genoux) Écoutez-moi Oui, du Seigneur la clémence est lassée! Que Jézabel à l'instant soit chassée! Le ciel ordonne, et cette âme insensée appelle en vain la vengeance du roi! Vous, fuyez tous, car la foudre est lancée, et maudissez ce palais avec moi. DON GASPAR et TOUTE LA COUR Le ciel le veut! Sa clémence est lassée! Que cette femme à l'instant soit chassée! L'homme de Dieu sur sa tête abaissée du châtiment fait descendre l'effroi. Fuyons, fuyons, car la foudre est lancée et ce palais va crouler sur le roi. (Léonor sorté perdue, se cachant la tête dans les mains.) ACTE DEUXIÈME Un galerie ouverte, à travers laquelle on aperçoit l'Alcazar et ses jardins. SCÈNE PREMIÈRE Le roi et Don Gaspar. LE ROI Jardins de l'Alcazar, délices des rois Maures, que j'aime à promener sous vos vieux sycomores les rêves amoureux dont s'enivre mon cour! DON GASPAR Du vaincu le palais appartien au vainqueur. Par vous le Christ triomphe, Ismaël fuit et tremble. LE ROI Oui, les rois de Maroc et de Grenade ensemble ont près de Tarifa vu tomber le croissant. DON GASPAR À vous la gloire, sire! LE ROI Oui, grâce au bras puissant de Fernand, ce héros qu'un seul jour fit connaître, qui rallia l'armée et qui sauva son maître… je l'attends à Séville, et je veux dans ma cour aux yeux de tous honorer son courage. DON GASPAR Du saint-père on annonce un important message. LE ROI avec impatience et à part. De son sceptre sacré le poids devient trop lourd. Don Gaspar, à qui le roi fait signe de se retirer, s'incline avec respect et sort. SCÈNE DEUXIÈME Le Roi. LE ROI seul, regardant don Gaspar qui s'éloigne Oui, tous ces courtisans dévorés par l'envie, avec Rome formant une ligue ennemie, ont contre mon amour dans l'ombre conspiré; mais mois seul, Léonor! Seul je te défendrai. Léonor! Viens, j'abandonne dieu, mon peuple avec mon trône; que ton cour à moi se donne! Rien par moi n'est regretté, si pour ciel et pour couronne il me reste ta beauté. Léonor! Mon amour brave l'univers et Dieu pour toi; à tes pieds, je suis esclave, mais l'amant se relève roi! Rien ne peut finir l'ivresse de mes jours liés aux tiens; pour toujours, belle maîtresse, pour toujours tu m'appartiens. à don Gaspar, qui entre Pour la fête, préviens toute ma cour. Don Gaspar s'incline et sort. SCÈNE TROISIÈME Le Roi, Léonor, entrant avec Inez et causant à demi-voix. LÉONOR Ainsi donc l'on raconte… INEZ Qu'il est vainqueur et glorieux. LÉONOR avec joie Fernand! À lui la gloire! apercevant le roi O ciel! à part A moi la honte. Le roi fait signe à Inez de se retirer, puis il s'approche de Léonor. LE ROI Léonor! Tristement pourquoi baisser les yeux? LÉONOR Me croyez-vous heureuse? justes cieux! Quand j'ai quitte le château de mon père, pauvre fille abusée, hélas! sur cette terre je croyais suivre un époux!… LE ROI avec tendresse Ah! Tais-toi! LÉONOR Tu m'as trompée, Alphonse! En ce bois solitaire dont l'ombre cache mal la maîtresse du roi, le mépris de ta cour vient encore jusqu'à moi. LE ROI Oh! tais-toi, tais-toi! Dans ce palais règnent pour te séduire tous les plaisirs; tu marches sur des fleurs; autour de toi, quand tu vois tout sourire, ange d'amour, d'où viennent tes douleurs? LÉONOR Dans vos palais, ma pauvre âme soupire, cachant son deuil sous l'or et sous les fleurs; dieu seul le voit, sous mon triste sourire mon cour flétri dévore bien des pleurs. LE ROI Mais d'où vient donc cette sombre tristesse? LÉONOR Vous me le demandez… à moi! Ah! Loin de votre cour, par pitié, par tendresse, laissez-moi fuir… LE ROI Non, compte sur ton roi pour réussir, il faut me taire encore, mais, avant peu, tu sauras, Léonor, ce que mon cour a médité pour toi. LÉONOR Le prince ne peut rien pour moi. LE ROI Quoi! Mon amour, stérile flamme, est sans puissance pour son âme! Est-il pourtant destin plus beau? Mais son bonheur semble un fardeau. LÉONOR à part O mon amour! O chaste flamme! Brûle dans l'ombre de mon âme, consume-toi comme un flambeau qui luit en vain dans un tombeau. LE ROI Bientôt j'aurai brisé cet hymen qui me lie. LÉONOR avec épouvante Quoi!… La reine… LE ROI Pour toi mon cour la répudie. LÉONOR Et l'Église! LE ROI Qu'importe? Avant peu je promets de placer sur ton front ma couronne… LÉONOR Oh! Jamais! LE ROI Je l'ai juré par le sceptre et l'épee. Quand brillera ma couronne à ton front, dans cette cour à te perdre occupée tes ennemis devant toi trembleront. LÉONOR Tremblez aussi, car le sceptre et l'épée sous l'anathème en vos mains périront. Oui, moi! Régner! La couronne usurpée, cercle de feu, me brûlerait le front. LE ROI Que ta douleur s'arrête! Viens auprès de ton roi prendre part à la fête qu'il ordonna pour toi. SCÈNE QUATRIÈME Le roi, Léonor, seigneurs et dames de la cour, pages et gardes.Les seigneurs et les dames s'avancent vers le roi et s'inclinent.Le roi conduit Léonor par la main jusqu'aux places où ils s'asseyent pour présider à la fête. Les seigneurs se rangent.Des jeunes filles espagnoles et des esclaves maures paraissent et forment les danses.Dans le moment où la fête est le plus animée, Don Gaspar entre avec agitation. SCÈNE CINQUIÈME Les mêmes; Don Gaspar. DON GASPAR Ah! Sire! LE ROI Qu'est-ce donc? DON GASPAR à demi-voix Vous refusiez de croire d'un fidèle sujet les avertissements… Celle que vous comblez de fortune et de gloire trahissait en secret son souverain. LE ROI Tu mens! DON GASPAR Ce billet qu'un esclave avait remis pour elle à sa confidente fidèle, à cette jeune Inez… il remet une lettre au roi Sire, avais-je raison? LE ROI éloignant d'un geste les courtisans Ah! Ce n'est pas possible! à Léonor, lui mettant la lettre sous les yeux Un autre ose t'écrire… LÉONOR reconnaissant l'écriture; à part O ciel! Fernand! A peine je respire… LE ROI Réponds. LÉONOR Punissez-moi je l'aime! LE ROI O trahison! Son nom? LÉONOR Je puis mourir, mais non pas vous le dire. LE ROI Peut-être les tourments t'y forceront. LÉONOR Ah! Sire! SCÈNE SIXIÈME Les mêmes; Balthazar, entrant, suivi par un moine qui porte un parchemin auquel pend le sceau papal.A l'apparition de Balthazar, une grande agitation se manifeste parmi les assistants. LE ROI Quel est ce bruit… quel est l'audacieux? BALTHAZAR Moi, qui viens t'annoncer la colère des cieux. LE ROI Moine, que dites-vous? BALTHAZAR Roi de Castille… Alphonse! Du saint-siège et du ciel j'apporte les décrets; ne leur résistez plus, ou ma bouche prononce l'anathème vengeur qui punit les forfaits. LE ROI Je sais ce qu'un chrétien doit au chef de l'Eglise; prêtre, n'oubliez pas ce qu'on doit à son roi. BALTHAZAR Vous voulez pour l'objet dont l'amour vous maîtrise répudier la reine et rompre votre foi. LE ROI Je le voulais. TOUS O ciel! LE ROI Telle était ma pensée. montrant Léonor Sur son front la couronne aurait été placée… quel que soit mon vouloir, je suis maître et seigneur, et n'ai pour juge ici que moi-même. BALTHAZAR Malheur! Redoutez la fureur d'un Dieu terrible et sage; il punit qui l'outrage, et pardonne au pécheur. Vous bravez la tempête, imprudent! Et sans voir planer sur votre tête l'ange du désespoir. Vous tous qui m'écoutez, fuyez cette adultère; fuyez, car cette femme est maudite de Dieu! LÉONOR Juste ciel! LE ROI Léonor! BALTHAZAR Fuyez ! TOUS Quittons ce lieu. LE ROI avec fureur Ah! De quel droit? BALTHAZAR Au nom du ciel et du saint-père! Anathème sur eux, si, bravant nos décrets, demain ils ne sont pas séparés pour jamais! LE ROI Ah! Qu'a-t-il dit? Par sa haine insensée notre puissance est ici menacée! Et la vengeance en mon âme blessée sommeillerait quand je commande en roi! Ah! Que mon spectre en cette main glacée plutôt se brise et périsse avec moi! LÉONOR Ah! qu'a-t-il dit? Quelle horrible pensée! Comme une infâme et bannie et chassée! Le ciel ordonne, et mon âme insensée appelle en vain la vengeance du roi. Ah! pour cacher ma dépouille glacée, c'est mon seul voeu, terre ingrate, ouvre-toi! BALTHAZAR prenant des mains du moine le parchemin qu'il déroule aux yeux des assistants Du saint-père voici la bulle! tout le monde tombe à genoux Écoutez-moi Oui, du Seigneur la clémence est lassée! Que Jézabel à l'instant soit chassée! Le ciel ordonne, et cette âme insensée appelle en vain la vengeance du roi! Vous, fuyez tous, car la foudre est lancée, et maudissez ce palais avec moi. DON GASPAR et TOUTE LA COUR Le ciel le veut! Sa clémence est lassée! Que cette femme à l'instant soit chassée! L'homme de Dieu sur sa tête abaissée du châtiment fait descendre l'effroi. Fuyons, fuyons, car la foudre est lancée et ce palais va crouler sur le roi. Léonor sorté perdue, se cachant la tête dans les mains. Donizetti,Gaetano/La favorite/III
https://w.atwiki.jp/titanquest/pages/681.html
Myrmidon s Pendant 日本語訳:ミュルミドン ペンダント 性能 40% Pierce Resistance 22% Bleeding Resistance 42% Elemental Resistance 39% Vitality Damage Resistance 22% Life Leech Resistance 23% Energy Leech Resistance 113% Stun Resistance +46% Damage +450 Health +6% Chance to Avoid Projectiles Grants Skill War Wind Required Level 45 解説 もろもろの抵抗と+%ダメージ、ヘルスの追加まで付いている。 近接職業の最終装備候補にいれて、問題ない一品
https://w.atwiki.jp/kashisu/pages/116.html
Satanic 価格 6150 材料 Helm of the Dominator(1850)+Messerschmidt's Reaver(3200)+Recipi(1100) 所持効果 Strength+25(HP+475,0.75HP/秒回復) Armor+5 Lifesteal(Orb Effect) 攻撃で与えるダメージの25%、Lifeを回復する。 使用効果 Unholy Rage 攻撃で与えるダメージの15%、Lifeを回復する。 攻撃力+30 消費マナ 0 効果時間 20秒 クールダウン 50秒 コメント
https://w.atwiki.jp/venita/
@wikiへようこそ ウィキはみんなで気軽にホームページ編集できるツールです。 このページは自由に編集することができます。 メールで送られてきたパスワードを用いてログインすることで、各種変更(サイト名、トップページ、メンバー管理、サイドページ、デザイン、ページ管理、等)することができます まずはこちらをご覧ください。 @wikiの基本操作 用途別のオススメ機能紹介 @wikiの設定/管理 分からないことは? @wiki ご利用ガイド よくある質問 無料で会員登録できるSNS内の@wiki助け合いコミュニティ @wiki更新情報 @wikiへのお問合せフォーム 等をご活用ください @wiki助け合いコミュニティの掲示板スレッド一覧 #atfb_bbs_list その他お勧めサービスについて 大容量1G、PHP/CGI、MySQL、FTPが使える無料ホームページは@PAGES 無料ブログ作成は@WORDをご利用ください 2ch型の無料掲示板は@chsをご利用ください フォーラム型の無料掲示板は@bbをご利用ください お絵かき掲示板は@paintをご利用ください その他の無料掲示板は@bbsをご利用ください 無料ソーシャルプロフィールサービス @flabo(アットフラボ) おすすめ機能 気になるニュースをチェック 関連するブログ一覧を表示 その他にもいろいろな機能満載!! @wikiプラグイン @wiki便利ツール @wiki構文 @wikiプラグイン一覧 まとめサイト作成支援ツール バグ・不具合を見つけたら? 要望がある場合は? お手数ですが、お問合せフォームからご連絡ください。
https://w.atwiki.jp/r6eact/pages/72.html
初心者向けオペレーター このページは未完成です。加筆・修正を求めます。 これからエクストラクションを始める初心者に向けた、プレイヤーの分身となるオペレーターの選び方の解説です。 選定方針 オペレーターの役割で選ぶ攻撃(アサルト) 偵察(リコン) 防御(ガード) オペレーターの初期武器で選ぶ(避ける) 選定方針 ゲームを始めたての初心者に向けた解説とするため、初期から解放済みの10名のみ扱います。 勿論、後から解放されるオペレータ-達もユニークなガジェットを持ち使いこなせれば強い者も多いですから、解放されたら一度使ってみると良いでしょう。 オペレーターの役割で選ぶ 各オペレーターには役割が直感的に分かりやすいように「役割」がタグとして表示されています。(例えばDOCであれば[体力ブースト] [範囲蘇生]など) このタグを参考に、各オペレータ―の役割を大まかに3つに分けると以下のようになるでしょう(あくまで筆者の考える分類ですので、異なる考え方もあります) 攻撃(アサルト) 積極的に攻め、率先して敵を排除する 偵察(リコン) 偵察用ガジェットで、敵・ミッション目標・アイテムの場所を仲間に知らせる 防御(ガード) 仲間の体力を回復したり、拠点防衛に適した能力を持つ 3人チームを組むのであれば、この役割が被らないように選択するのが理想的でしょう。 とはいえ、仲間内ならともかく野良ではそうもいかないと思いますので、野良では参考程度に捉えておきましょう 上記の分類に合わせて各オペレーターのおすすめポイントを記載します 攻撃(アサルト) ELA 時間経過でリチャージするスタングレネード(地雷)を持つ。これのおかげで味方に爆薬を譲りつつ積極的に強力な敵を独力でテイクダウンしに行けるのが強み。 HIBANA 時間経過でリチャージする粘着式爆薬を持つ。ド派手な破壊力を持つ分、ステルスには致命的…でもなく充分離れてから起爆すれば警戒だけで済むことも多い。ELAと同じく一人で強敵を相手にできるが、テイクダウン必須の生検では腐るため一長一短 SLEDGE 近接ハンマーを持ち、薄い壁を壊してルートを切り開くのが売りだが、拠点防衛の視界確保以外での用途はあまり無い。 ZOFIA スタン・インパクトグレネードを撃てる他、有利な能力をいくつか持つ。役割はELAに近いが、アビリティ欲張りセットであり、後から追加されたキャラであることからも、初心者救済キャラではないかと思われる。ただし完全上位互換というわけではなく、ELAと異なり時間経過でリチャージされないため、過信は禁物。グレランはまずはスタングレ(黄色)で使ってみると良いだろう。 偵察(リコン) PULSE VIP、行方不明者、ネストを見つけるセンサーが使える。センサーで探知したものは味方にも教えられるのでチームの目になれるが、探知対象が曲者。グラントなどの歩兵が探知できるわけではないので、最初はかなり限定的な活躍しかできない。 LION PULSEと違い、時間制限有り・範囲狭の代わりに動く敵は全て検知するレーダーを持つ。普段使いと言うより要所要所で発動することになるが、普段の偵察は大抵偵察ドローンを使うので、棲み分けが出来ておりゲームシステムと噛み合った能力と言える VIGIL 時間経過でリチャージされる透明化能力を持つ。敵が孤立さえしていれば向きに関係なくステルスキルができ、サクサク進める。反面、対多数ではピン立てして味方の目になるか、安全にスルーすることしかできない。しかしスルーという選択肢も重要なゲームシステムなので、こちらも噛み合っていると言える。 ECHO 初期から使えるドローンの完全上位互換を持っている。初期ドローンがスプロール(地面のネバネバ)に足を取られるのが嫌になったら使ってみると世界が変わるだろう。更に育てていくとドローンが自分で一部アーキエンを排除できるようになるため、偵察に専念し過ぎてチームの火力が減ることをある程度防ぐことができる。とはいえ大型アーキエンには手も足も出ないのでチームとの連携は忘れずに。 防御(ガード) DOC 自他を回復・蘇生できるスティムピストルを持つ。大変強力だが、時間経過でリチャージされないため、味方がアビリティ補給箱を譲ってくれるかがカギ。パーティを組んでいるなら事前に伝えておこう。 ALIBI ゲーム上は「リコン」と書いていますが、デコイを生成する能力はどちらかというとドンパチで役立つ能力。強制的に戦闘になる拠点防衛系のミッションではこれが有るか無いかでかなり難易度が変わる。しかし他の場面でデコイを生かすには工夫が必要。 FINKA DOCと異なり距離に無関係で回復・蘇生させる他、いくつかのバフを味方に付与する。ただし効果終了時に回復した体力は消滅してしまうので、距離制約が無い代わりに発動すべきタイミングは非常にシビア。蘇生要員と考えると上級者向けだが、単純にドンパチ開始前にバフをかけるサポーターとして考えれば扱いやすい オペレーターの初期武器で選ぶ(避ける) 各オペレーターはレベルアップと共に使える武器が増えていくが、当然初期はメイン・サブ共に1種類しか選択できません。 各武器カテゴリの詳細はTIPSに記載されていますが、初めてプレイする上ではとっつきやすい組み合わせ、そうではない組み合わせがあります。 初心者におすすめしたい初期武器はサプレッサー付きのピストルです、これにサプレッサーを外したメイン武器を組み合わせることで、ステルス行動時はピストルを、本格的な撃ち合いではメイン武器を選択という分かりやすい運用が可能になります。また、【救出】や【シャットダウン】ではミッション遂行のためにサブ武器だけで切り抜けなければならないタイミングがあり、最初のうちはこの時に癖の強いサブ武器しか使えないと苦労することもあるでしょう。またTIPSにも記載の通り、サプレッサー装備は武器の威力を大きく落としてしまうため、いざという時にサプレッサーを外したメイン武器が無いと切り抜けることが難しくなってしまいます。そのため、上記の組み合わせをオススメしています。 なお、反動制御に自信があればサブ武器はサプレッサー付きサブマシンガンでも良いと思います。 初期武器にサプレッサー付きピストルを持つ初期オペレータは以下の通りです DOC ELA(リフレックスサイト付き) PULSE FINKA SLEDGE ZOFIA(リフレックスサイト付き) 逆に下記の初期オペレーターは異なるサブ武器を持つため注意が必要です ALIBI(コンパクトショットガン) HIBANA(サブマシンガン) LION(マグナムリボルバー) VIGIL(サブマシンガン)
https://w.atwiki.jp/titanquest/pages/485.html
Pious Sash 日本語訳:バイアス サッシュ 性能 36 Armor 112% Life Leech Resistance +28% Health Regeneration +45% Energy Regeneration +16 Defensive Ability +35% Damage to Undead Required Player Level 13 Required Dexterity 80 Required Intelligence 140 解説 高いLifeLeechResistanceが目を引く。 Act1でもLifeLeechを使用してくる敵は居るので、十分使用に耐えられると思う。 まぁ、コレを装備するような職でそんなに殴られるのはどうかと思うが。 UndeadへのDamageBonusもあるが、序盤は実感できるほどの効果があるかどうか・・・ かといって強くなる頃にはコレ自体がお役御免とか。 LifeLeech対策用としては十分。その他はどうにも・・・という感じ。
https://w.atwiki.jp/hacomin/pages/34.html
【日時】2/24(金)23:00~ 【コース】Rally di Positano フルサーキット 【ラップ数】20週(ピットインなし) 【クラス】Dクラス 【車】Nissan Leaf 【レギュレーション】 エンジン/出力 標準 車体/ハンドリング 全てレース仕様 駆動系 全てレース仕様(※トランスミッションのみスポーツ仕様になります) エアロパーツ/外装 全て装着 タイヤコンパウンド レース仕様 タイヤ幅(リア/フロント) 4段階アップグレード (※フロント 245/45-16 リア 245/35-18) ホイールサイズ(リア/フロント) 2段階アップグレード ホイールスタイル 自由(※一番軽いものの装着でD291になります) ↑今回はホイールスタイル以外は全員同じ車になります。↑ ABS、STM、TCS全てオン 【ダメージ設定】制限あり 【クラッシュモード】初期設定 【走行ライン】全部 (ライン外からの追い越し禁止) 【予選順位】 順位 ドライバー LAP Time Team 1st 玲王 01 10,111 A 2nd ポテト 01 12,351 B 3rd ブーゲン 01 12,846 C 4th グレン 01 14,027 D→C 5th ギリギリ 01 14,681 C→休 6th らく 01 15,531 B 7th ごめす 01 16,000 A ※ギリギリさんが欠席の為、グレンさんがCチームへ変更になります。 ※チームで同じ車を仕様。 使う車はクラブガレージに入れておいてください。 チューニングなどはチームで相談して決めてください。 得点は 二人の得点の合計÷2=得点 となります。 端数が出来た場合は切り上げとします。 チームの相方が不参加の場合、個人の得点がそのまま入ります。 第2回 はこみんGP 第4戦 結果
https://w.atwiki.jp/titanquest/pages/810.html
Mantle of Sa jun 日本語訳:マント オブ サ・ジュン 性能 288 Armor 46% Pierce Resistance/40% 刺突耐性(AE) 50% Bleeding Resistance/40% 出血耐性(AE) 50% Elemental Resistance/40% エレメンタル耐性(AE) 47% Poison Resistance/40% 毒耐性(AE) 40% 生命力ダメージ耐性(AE) 39% Life Leech Resistance/40% 生命力吸収耐性(AE) 49% Energy Leech Resistance/40% エナジー吸収耐性(AE) 46% Stun Resistance/40% 気絶耐性(AE) 105% Reduced Entrapment Duration 87% Reduced Freeze Duration 49% Skill Disruption Protection +5% Shield Block +16 Strength +16 Intelligence +15 Dexterity +50 Defensive Ability Required Player Level 43 Required Strength 454 解説
https://w.atwiki.jp/oper/pages/118.html
第四幕 屋根裏部屋 (第一幕と同じ屋根裏の部屋) (マルチェロは画架に向い、ロドルフォはテーブルに向って書いている。お互いに腹の中をかくして、相手の気持をさぐり合っている) マルチェロ (話し続けながら) 何? 馬車で? ロドルフォ(からかうように) 二人づれで 楽しそうだった。そこで"ミュゼッタ その後は”と尋ねたら、にっこり笑って"おかげさまで 御覧の通りだわ” マルチェロ (強いて笑う) それは結構、 結構な事だ。 ロドルフォ (傍白) 口惜しいくせに、負惜しみを。 (机に向う) マルチェロ (心を抑えて絵に向う) そうかよし。俺も見たぞ。 ロドルフォ ミュゼッタ? マルチェロ ミミ。 ロドルフォ (書くのをやめて) 何、ミミ? (落着こうとしながら) 何処で? マルチェロ (ロドルフォの方へ向きなおって) まるで貴族(別訳:女王) のような立派な身なり(別訳:馬車)で。 ロドルフォ (陽気なふうで) それはまこと に結構な事だ。 マルチェロ (傍白) うそつきめ。気になるのに。 ロドルフォ 仕事だ。仕事だ。 マルチェロ 仕事だ。仕事だ。 (互いに仕事を続けようとする) ロドルフォ (ペンをおいて) とても書けぬ。 (思いに沈んでいる) マルチェロ (画筆を投げて) ひどい筆だ。 (じっとカンヴァスに向ったまゝ、ロドルフォに見えぬようにポケットからリボンを出して接吻する) ロドルフォ あゝ、ミミ、あの頃の 楽しさよ。 小さな手よ。匂い高き髪。 あの瞳(別訳:恋人よ)、 あゝミミ、今は何処に。 (引出しからミミの古い帽子を取出し) あゝ、懐しい香り(別訳:懐かし匂い)。 別れた後に残された(別訳:置き忘れた) この帽子、お前だけが今 は友達、 さあお出で、 僕の胸に、僕の胸に。 マルチェロ(リボンをしまい、画を見つめ) 何故かこの筆 は何時の間にやら 思いもせぬ ものを画く。 山や空や 花を書こうとするのに、 知らぬ間に黒い瞳、 赤い唇を、 いとしいミュゼッタ の顔を。 あゝ、私のミュゼッタ、 忘れられぬあのしあわせ。 今この淋しさ、 お前の帰りを 恋こがれて待っているのに。 ロドルフォ (帽子を抱きしめ、我に帰って) 何時(頃)だ(ろう)。 だが、ショナールはまだか。 マルチェロ (同じく気をとりなおして) 昨日の今頃だろうよ。 (ショナールとコリーヌ帰って来る。ショナールは巻パン四つ。コリーヌは紙袋を持っている) ショナール 帰ったぞ。 ロドルフォ 首尾は? マルチェロ どうだ。 (ショナールの持っているものを見て) それは。 (ショナール、テーブルの上にパンをおく) コリーヌ (紙袋から鰯の干物を取出してテーブルの上におく。) これを見て驚くな、 鰯だ。 ショナール 塩漬けの。 コリーヌ 支度は出来た。 (一同宴会を始めるように身振りで席につく。) マルチェロ まるでお祭り のようだ。 ショナール (コリーヌの帽子をテーブルの上におき、水の入ったびんをその中に入れて) さあ、シャンパーニュ は如何?(別訳:をあけろ。) ロドルフォ (マルチェロにパンをすゝめ乍ら) 男爵閣下(別訳:男爵、酒は)、 サーモンをどうぞ(別訳:いかがでござる)。 マルチェロ (それをうけとり、ショナールにパンの一かけをすゝめて) ではマッシュルーム を一つ(別訳:はいかが)、 ショナール (うやうやしく辞退し、コップの水を飲んでマルチェロに渡す。そのただ一つのコップをみんながまわして飲む。コリーヌ、パンを食べ終って立ち上る) 有難う、今夜は 踊りにゆくので。 ロドルフォ (コリーヌに) 何処へ(別訳:どうした)。 コリーヌ (勿体ぶって) 宮中へ 参内の時間だ。 マルチェロ (真面目くさって) 何の話? ロドルフォ 御召しか(別訳:なんじゃと)? ショナール (立上ってコリーヌの傍により) 内密の。 マルチェロ 御沙汰か(別訳:話か)。 コリーヌ (その身になって歩きまわり乍ら) それがしを 総理大臣に。 三人 (コリーヌを囲んで、大きなお辞儀をする) ブラヴォ、ブラヴォ、ブラヴォ。 コリーヌ (尊大な様子で) では 方々これにて(別訳:これで)御免。 ショナール (マルチェロに) 盃を。 マルチェロ (盃を渡して) ではこれを。 ショナール (厳かに椅子の上に登り盃を高く上げて) 方々の御許しを得て。 ロドルフォ、コリーヌ (さえぎって) よせ。 マルチェロ 止めろ。 コリーヌ 沢山だ。 マルチェロ もう止せ。 コリーヌ (ショナールから盃を取上げる) よこせ。 ショナール (何か話したいという身振りで) (霊感を受けたように) 此の胸の中(別訳:うち)に 湧き起る霊感は。 三人 (わめく) よせ。止(や)めろ。止めろ。 ショナール (けろりとした様子で) では何か踊り でも。 一同 (三人ショナールを囲み椅子より抱き下す) そうだ。 ショナール 歌に 合わせて一つ。 コリーヌ 部屋を片づけよう。 (椅子やテーブルを片寄せる) ガヴォット。 マルチェロ (いろいろな踊りを提案する) メニュエット。 ロドルフォ ハバネラ。 ショナール (スペイン踊りの身振りをしながら) ファンダンゴ。 コリーヌ それよりクワドリールを。 (一同賛成の様子) ロドルフォ (陽気に) まず御手を。 コリーヌ どうぞ。 (クワドリールの準備をするのに忙しいふりをする) ショナール (おどけた様子で拍手をとり乍ら) ラララ、ラララ、ラレララ。 ロドルフォ (マルチェロの側へ行き婦人に対するようにうやうやしく) おゝ美しの君。 マルチェロ (恥かしそうな様子をして) まあ、お上手ですこと。 (普通の声で) どうぞ。 ショナール ラレラ、ラレラ、ラレラ。 コリーヌ (型を決めて) バランス! (ロドルフォとマルチェロは踊り続ける) マルチェロ ラレラ、ラレラ。 ショナール (とがめて) 違うぞ。 コリーヌ (挑戦的に) いや、馬鹿め。 ショナール (軽べつしたように) 何というざまだ。 (ロドルフォとマルチェロは踊り続ける) コリーヌ (気を悪くして) これは無礼 な言葉、 許さぬ。 (ストーヴにかけ寄って火挟みをとる) ショナール (箒を取って) よし、 (決闘する位置に構えて) さあ、来い。 命は貰ったぞ。 コリーヌ (同様にする) 何をこしゃくな。 (ロドルフォ、マルチェロ踊りを止めて、見ている) ショナール 覚悟はよいか。 コリーヌ 墓場は近いぞ。 (二人決闘する) ロドルフォ、マルチェロ (愉快そうに) 剣(つるぎ)の 音に 合わせて 俺達は踊ろうぜ。 (踊る。その騒ぎの間に扉が開いて、ミュゼッタが急いで入って来る) マルチェロ (彼女を見て) ミュゼッタ! ミュゼッタ (息をはずませて) ミミが、 (不安な様子で一同ミュゼッタを囲む) ミミが来ているのよ。 ロドルフォ ミミ? ミュゼッタ 病気で階段も 上れないの。 (開いた戸口から、ミミが階段の最上段に座っているのが見える) ロドルフォ エ? (驚いて走り出て行く。マルチェロもそれに続く) ショナール (コリーヌに) このベッド にねかそう。 (コリーヌとベッドをひきよせて来ながら) ロドルフォ (マルチェロと二人でミミをかゝえるようにして連れて来る) おい、 水を。 (ミュゼッタが水を汲んで与える) ミミ (非常に感動して) ロドルフォ! ロドルフォ (そっとベッドへねかせる) 静かに。おやすみ。 ミミ (ロドルフォにすがって) 私のロドルフォ、 (あなたの)そばにおいて。 ロドルフォ かわいゝ(別訳:いいよ)ミミ、 何時迄も。 (ミミをベッドに横になるように説得して布団を掛け、注意を払って枕を直す) ミュゼッタ (三人を部屋のすみに誘ってさゝやく) (ミミが)男爵と別れて とても困っているというので、 私あっちこっちを探したの(別訳:私探したわ、そして)。 そしてやっと今日(別訳:やっと見つけた) 町で見つけたの(みじめな姿で)。 みじめな姿で、(別訳:“私もうダメ、) 死ぬなら(別訳:死ぬときは) (泣く) あの方のおそばで。(別訳:あの方のおそばで”と。) "連れてって、ミュゼッタ” マルチェロ (ミュゼッタを抑えて) しッ。 ミミ 楽になった(わ)。 (ト書:身を起そうとして)お部屋をよく見させて。 (うれしそうに見まわして) まあ、昔のまゝね。 私はもう一度しわせになれるわ。 (体を少し起こして、もう一度ロドルフォを抱く) あぁ、しあわせに! ロドルフォ(やさしくミミを抱き起して) きれいな唇、 かわいゝ声(別訳:かわいそうに)。(ト書:二人抱き合う) ミュゼッタ (少し離れたところで他の三人に) 何か飲み物は。 マルチェロ 何も。 ミュゼッタ コーヒーか葡萄酒は。 マルチェロ (非常にがっかりして) ない。何もない。 ショナール (コリーヌを片すみにつれて行きながら) もう長くないぞ。 ミミ (私)寒いわ。 マフがあれば(いゝのに)。 手が冷くて凍えそうだわ。 (咳入る) ロドルフォ (ミミの手をとって) 僕の(別訳:この)手で、 だから静かに。 ミミ 咳が出ても 慣れてるわ。 (友人達を見まわし、一人々々を呼ぶ。皆それぞれミミの側へ走り寄る) 今日は、マルチェロ、 ショナール、コリーヌ、しばらく、 (ほほえんで) 皆お揃いね。 私嬉しいわ。 ロドルフォ 静かにして(別訳:もの言わずに)。 ミミ 小さい声で 話すわね。ね(ぇ)、マルチェロ。 (マルチェロに側へ来るように合図して) ミュゼッタはとてもいゝ人よ。 マルチェロ 分ってる、分って(い)るよ。 (ミュゼッタの手をとりながら) (ショナールとコリーヌは悲しげに離れる。ショナールはテーブルに坐って顔をおゝい、コリーヌは悲しい思いに沈む。) ミュゼッタ (マルチェロをミミから引きはなして耳飾りをはずしそれを渡して) これを売って(お)薬を 買って来て、お医者様も。 ロドルフォ 静かに。 ミミ そばにいてね。 ロドルフォ あゝいるとも(別訳:いゝとも)。 (ミミ段々眠くなってくる。ロドルフォ椅子をベッドの傍へ寄せて坐る。ミュゼッタ出かけようとするマルチェロを引き止めて) ミュゼッタ 待って、 これがあの人の 最後の願い(別訳:望み)でしょう、かわいそうに。 マフを買って(別訳:持って)来るわ。(一緒に)行きましょう。 マルチェロ (感動して) それがいゝ、ミュゼッタ。 (二人出て行く) コリーヌ (二人の話している間に自分の外套をぬいで) (感動を高ぶらせて) わが(古)外套よ、 今そなた(別訳:お前と)と別れ なければならぬ。 長い間(に) お前は一度も その背を金や力 にまげた事(は) なく、何時も詩や(別訳:常に詩と) 哲学の友だった(別訳:哲学を愛した)。 我等がよき日を(別訳:良き日の思い出) 思い出に、我が(別訳:に、友よ、さらば) 心のよき友よ(別訳:我がよき友よ)。 さらば、いざ。 (外套をたゝみ、腕にかゝえて、ショナールの腕をとり) ショナール、皆それぞれのやり方で (ショナールは顔を上げる) 二人の為にしてやろう。 僕はこれで。 君は 二人だけにしてやれ。 ショナール (立ち上がる) (感動して) 君はいゝ男だ(別訳:君のゆう通りだ)。 (ベッドのほうを見て) さあ、行(ゆ)こう。 (あたりを見まわし、部屋を出て行く口実をさがし、空になった水差しを取上げ、コリーヌの後から部屋を出て行く) ミミ (眼を開き皆が行ったのを見て、ロドルフォに手をさしのべる。ロドルフォ愛情をこめてそれに口づけする) 皆(みんな)行ったの。ねたふりしていたのよ。 あなたと二人だけで お話がしたかったから、 長い間のお話が。 でもそれはただ一つだけ、 (ロドルフォに助けられ少し起き上ろうとして) いつもこの心には あなたのお姿ばかり。 ロドルフォ おゝ、ミミ、 きれいなミミ。 ミミ (腕を落して) 今でもきれい? ロドルフォ あけぼののように。 ミミ それは間違いよ。 きれいでも、夕暮のように。 (夢見るような様子で思い出にふけり) "私はミミ、ミミというけれど、 何故かしらない(わ)” ロドルフォ (やさしい調子で) 小鳥は又もとの古巣に。 (ミミの帽子をとり出して見せる) ミミ (喜んで) 私の帽子、私の帽子。 あゝ、 (ロドルフォにかぶせてもらう) あなたは覚えているかしら(別訳:あの夜のことをあなたは覚え)、 あの時の事を(別訳:ているかしら)。 ロドルフォ 昨日(きのう)のように。 ミミ あの時は灯(ひ)が消えて。 ロドルフォ 君は困っていた(別訳:暗闇で君は)、 鍵を落して。 ミミ 暗い中で 探したわね。 ロドルフォ 探した、そうだ(別訳:探した、探した)。 ミミ 今になれば 言えるけど、あの時 すぐに見つけたのね。 ロドルフォ すぐに見つけた。 ミミ (クリスマスイブにロドルフォと会った時のことを思い出しながら) あの時は暗くてよかったわ。 (その時のロドルフォの言葉を思い出して) "冷たいこの手、 私の手で” あなたは そういってこの手を、 (突然気を失って倒れる) ロドルフォ (驚いて、彼女を支える) おゝ、ミミ。 (この時ショナール戻って来て急いでベッドの側にかけよる) ショナール どうした。 ミミ (気がついて) いえ、もういゝの。 ロドルフ (ミミをそっとねかせて) 静かにして。 ミミ えゝ、もういゝのよ。 御免なさいね。 (ミュゼッタはマフ、マルチェロは薬びんを持ってそっと帰って来る) ミュゼッタ (ロドルフォに) ねたの。 ロドルフォ (マルチェロに近づいて) ねたようだ。 マルチェロ 医者を頼んで 来た。すぐ来るよ(別訳:すぐに来る)。 これは薬。 (アルコールランプをとり、テーブルの上に置いて火をつける) ミミ 誰? ミュゼッタ (ミミに近づき、マフを持たせてやる) 私(あたし)、ミュゼッタ。 ミミ (ミュゼッタに助けられて起き、子供のように喜んでマフを持つ) まあ暖いわ。もうこれで 凍えないわ。このマフ きれいね。 (ロドルフォに) あなたが、 これを? ミュゼッタ (うなずいて) そうよ。 ミミ (ロドルフォに手をさしのばし) まあ、うれしいわ。 でも、高いでしょう。 (ロドルフォ堪えかねてなく) なくの? どうして? あなた(は)泣くの。 (マフに手をさし込み、段々眠くなって) こうして私が お傍にいるのに。あゝねむいわ。 ロドルフォ (ミミの眠った様子を見て静かにはなれマルチェロに向って) 医者は 何といった(別訳:どうした)。 マルチェロ すぐ来る。 ミュゼッタ (薬をあたゝめながら祈る) 聖母様(別訳:マリア様)、どうぞ この哀れな女の生命を お助け下さいませ。 (マルチェロに) 明るすぎるから これを立てましょうよ(ね)、 (書物をひろげてあかりをかくす) こうして。 (再びお祈りを始める) またよくなりますように。 サンタマリア、私 等(別訳:私など)はかまいませんが、 ミミの生命 だけはお助けを。 (ミュゼッタに近寄る) ロドルフォ 僕はまだ希望(望み)を(別訳:僕はまだ希望が) すてない(別訳:あるが)。 ミュゼッタ さあ、それは。 ショナール (ベッドに近づき、ミミの顔をのぞき絶望して) マルチェロ、駄目だ(別訳:ダメか)。 (マルチェロもミミを見に行き、驚いてもどる。窓から光がさして来るので、ミュゼッタは自分の外套を指さしてロドルフォに合図する。ロドルフォは椅子の上に乗って窓掛のように窓にかけようとする。) コリーヌ (入って来て金をミュゼッタの側へおく) ミュゼッタ、これを。 (コリーヌ、ロドルフォに手伝い) 様子は(別訳:加減は)? ロドルフォ 今ねている。 (もどって来てマルチェロ達の様子に気がつき) 何故皆(みんな) 妙な目で見るのだ(ろう)。 どうしたの(ん)だ。 マルチェロ (皆顔をそむける。マルチェロ思いきって、ロドルフォの傍により腕をとって) しっかりしろよ。 ロドルフォ (驚いてベッドの傍へかけより、ミミの身体にとりすがる) ミミ! ミミ! (泣きくずれる) (ミュゼッタ、ベッドにかけより、共に泣く。ショナールくずれるように腰を下す。コリーヌじっとその様子を見つめる。マルチェロは背をむけたまま泣く) QUADRO QUARTO In soffitta. La stessa scena del Quadro primo.Marcello sta ancora dinanzi al suo cavalletto, come Rodolfo sta seduto al suo tavolo vorrebbero persuadersi l un l altro che lavorano indefessamente, mentre invece non fanno che chiacchierare. MARCELLO continuando il discorso In un coupé? RODOLFO Con pariglia e livree. Mi salutò ridendo. To , Musetta! Le dissi - e il cuor? - «Non batte o non lo sento grazie al velluto che il copre». MARCELLO sforzandosi di ridere Ci ho gusto davver, ci ho gusto davver ! RODOLFO fra sé (Loiola, va! Ti rodi e ridi.) Ripiglia il lavoro. MARCELLO Dipinge a gran colpi di pennello. Non batte? Bene! Io pur vidi… RODOLFO Musetta? MARCELLO Mimì. RODOLFO Trasalendo, smette di scrivere L hai vista? Si ricompone Oh, guarda! MARCELLO Smette il lavoro Era in carrozza vestita come una regina. RODOLFO allegramente Evviva ! Ne son contento. MARCELLO fra sé (Bugiardo, si strugge d amor.) RODOLFO Lavoriam. MARCELLO Lavoriam. Riprendono il lavoro RODOLFO Getta la penna Che penna infame! sempre seduto e molto pensieroso MARCELLO Getta il pennello Che infame pennello! Guarda fissamente il suo quadro, poi di nascosto da Rodolfo estrae dalla tasca un nastro di seta e lo bacia. RODOLFO (O Mimì tu più non torni. O giorni belli, piccole mani, odorosi capelli, collo di neve! Ah! Mimì, mia breve gioventù! Dal cassetto del tavolo leva la cuffietta di Mimì E tu, cuffietta lieve, che sotto il guancial partendo ascose, tutta sai la nostra felicità, vien sul mio cuor! Sul mio cuor morto, ah vien, ah vien sul mio cuor, poich è morto amor.) MARCELLO (Io non so come sia che il mio pennel lavori ed impasti colori contro la voglia mia. Se pingere mi piace o cieli o terre o inverni o primavere, egli mi traccia due pupille nere e una bocca procace, e n esce di Musetta e il viso ancor… E n esce di Musetta il viso tutto vezzi e tutto frode. Musetta intanto gode e il mio cuor vil la chiama la chiama, e aspetta il vil mio cuor…) RODOLFO Pone sul cuore la cuffietta, poi volendo nascondere a Marcello la propria commozione, si rivolge a lui e disinvolto gli chiede. Che ora sia? E Schaunard non torna? MARCELLO Rimasto meditabondo, si scuote alle parole di Rodolfo e allegramente gli risponde. L ora del pranzo di ieri. Entrano Schaunard e Colline, il primo porta quattro pagnotte e l altro un cartoccio. SCHAUNARD Eccoci. RODOLFO Ebben? MARCELLO Ebben? Schaunard depone le pagnotte sul tavolo con sprezzo Del pan? COLLINE Apre il cartoccio e ne estrae un aringa che pure colloca sul tavolo. È un piatto degno di Demostene un aringa… SCHAUNARD … salata. COLLINE Il pranzo è in tavola. Siedono a tavola, fingendo d essere ad un lauto pranzo. MARCELLO Questa è cuccagna da Berlingaccio. SCHAUNARD Pone il cappello di Colline sul tavolo e vi colloca dentro una bottiglia. d acqua Or lo sciampagna mettiamo in ghiaccio. RODOLFO a Marcello, offrendogli del pane Scelga, o barone; trota o salmone? MARCELLO Ringrazia, accetta, poi si rivolge a Schaunard e gli presenta un altro boccone di pane Duca, una lingua di pappagallo? SCHAUNARD Gentilmente rifiuta, si versa un bicchiere d acqua poi lo passa a Marcello; l unico bicchiere passa da uno all altro. Colline, che ha divorato in gran fretta la sua pagnotta, si alza Grazie, m impingua. Stasera ho un ballo. RODOLFO a Colline Già sazio? COLLINE con importanza e gravità Ho fretta. Il Re m aspetta MARCELLO premurosamente C è qualche trama? RODOLFO Qualche mister? SCHAUNARD Si alza, si avvicina a Colline, e gli dice con curiosità comica Qualche mister? MARCELLO Qualche mister? COLLINE Passeggia pavoneggiandosi con aria di grande importanza Il Re mi chiama al Minister. RODOLFO, SCHAUNARD e MARCELLO Circondan Colline e gli fanno grandi inchini Bene! Bene! Bene! COLLINE con aria di protezione Però… vedrò…vedrò… Guizot! SCHAUNARD a Marcello Porgimi il nappo. MARCELLO Gli dà l unico bicchiere Sì, bevi, io pappo! SCHAUNARD Solenne, sale su di una sedia e leva in alto il bicchiere. Mi sia permesso al nobile consesso… RODOLFO e COLLINE interrompendolo Basta! MARCELLO Fiacco ! COLLINE Che decotto! MARCELLO Leva il tacco! COLLINE prendendo il bicchiere a Schaunard Dammi il gotto! SCHAUNARD Fa cenno agli amici di lasciarlo continuare ispirato M ispira irresistibile l estro della romanza!… GLI ALTRI urlando No! No! No! SCHAUNARD arrendevole Azione coreografica allora?… GLI ALTRI Applaudendo, circondano Schaunard e lo fanno scendere dalla sedia Sì! Sì!… SCHAUNARD La danza con musica vocale! COLLINE Si sgombrino le sale… Portano da un lato la tavola e le sedie e si dispongono a ballare Gavotta. MARCELLO proponendo varie danze Minuetto. RODOLFO Pavanella. SCHAUNARD marcando la danza spagnola Fandango. COLLINE Propongo la quadriglia. Gli altri approvano. RODOLFO allegramente Mano alle dame. COLLINE Io détto! Finge di essere in grandi faccende per disporre la quadriglia. SCHAUNARD Improvvisando, batte il tempo con grande, comica importanza Lallera, lallera, lallera, là. RODOLFO Si avvicina a Marcello, gli fa un grande inchino offrendogli la mano. Vezzosa damigella… MARCELLO con modestia, imitando la voce femminile Rispetti la modestia. con voce naturale La prego. SCHAUNARD Lallera, lallera, lallera, là. COLLINE dettando le figurazioni Balancez. Rodolfo e Marcello ballano la quadriglia. MARCELLO Lallera, lallera, lallera, SCHAUNARD provocante Prima c è il Rondò. COLLINE provocante No, bestia !! SCHAUNARD con disprezzo esagerato Che modi da lacchè! Rodolfo e Marcello continuano a ballare. COLLINE offeso Se non erro, lei m oltraggia. Snudi il ferro. Corre al camino e afferra le molle. SCHAUNARD Prende la paletta del camino. Pronti. mettendosi in posizione per battersi Assaggia. Il tuo sangue io voglio ber. COLLINE Fa altrettanto Uno di noi qui si sbudella. Rodolfo e Marcello cessano dal ballare e si smascellano dalle risa. SCHAUNARD Apprestate una barella. COLLINE Apprestate un cimiter. Schaunard e Colline si battono. RODOLFO e MARCELLO allegramente Mentre incalza la tenzone, gira e balza Rigodone. Ballano intorno ai duellanti, che fingono di essere sempre più inferociti. Si spalanca l uscio ed entra Musetta in grande agitazione. MARCELLO scorgendola Musetta MUSETTA ansimante C è Mimì… Con viva ansietà attorniano Musetta C è Mimì che mi segue e che sta male. RODOLFO Ov è? MUSETTA Nel far le scale più non si resse. Si vede, per l uscio aperto, Mimì seduta sul più alto gradino della scala. RODOLFO Ah! Si precipita verso Mimì; Marcello accorre anche lui. SCHAUNARD a Colline Noi accostiam quel lettuccio. Ambedue portano innanzi il letto. RODOLFO Coll aiuto di Marcello porta Mimì fino al letto. Là. Da bere. Musetta accorre col bicchiere dell acqua e ne dà un sorso a Mimì. MIMÌ con grande passione Rodolfo! RODOLFO Adagia Mimì sul letto. Zitta, riposa. MIMÌ Abbraccia Rodolfo. O mio Rodolfo! Mi vuoi qui con te? RODOLFO Ah! mia Mimì, sempre, sempre ! Persuade Mimì a sdraiarsi sul letto e stende su di lei la coperta, poi con grandi cure le accomoda il guanciale sotto la testa. MUSETTA Trae in disparte gli altri, e dice loro sottovoce Intesi dire che Mimì, fuggita dal Viscontino, era in fin di vita. Dove stia? Cerca, cerca… la veggo passar per via trascinandosi a stento. Mi dice «Più non reggo… Muoio! lo sento… Agitandosi, senz accorgersene alza la voce. Voglio morir con lui! Forse m aspetta… M accompagni, Musetta?…» MARCELLO Fa cenno di parlar piano e Musetta si porta a maggior distanza da Mimì. Sst. MIMÌ Mi sento assai meglio… lascia ch io guardi intorno. con dolce sorriso Ah, come si sta bene qui! Si rinasce, si rinasce, ancor sento la vita qui… alzandosi un poco e riabbracciando Rodolfo No! tu non mi lasci più! RODOLFO Benedetta bocca, tu ancor mi parli! MUSETTA da parte agli altri tre Che ci avete in casa? MARCELLO Nulla ! MUSETTA Non caffè? Non vino? MARCELLO con grande sconforto Nulla! Ah! miseria! SCHAUNARD osservata cautamente Mimì, tristemente a Colline, traendolo in disparte Fra mezz ora è morta! MIMÌ Ho tanto freddo!… Se avessi un manicotto! Queste mie mani riscaldare non si potranno mai? Tossisce. RODOLFO Prende nelle sue le mani di Mimì riscaldandogliele. Qui nelle mie! Taci! Il parlar ti stanca. MIMÌ Ho un po di tosse! Ci sono avvezza. Vedendo gli amici di Rodolfo, li chiama per nome essi accorrono premurosi presso di lei. Buon giorno, Marcello, Schaunard, Colline… buon giorno. sorridendo Tutti qui, tutti qui sorridenti a Mimì. RODOLFO Non parlar, non parlar. MIMÌ Parlo piano, non temere, Marcello, facendogli cenno di appressarsi date retta è assai buona Musetta. MARCELLO Lo so, lo so. Porge la mano a Musetta. Schaunard e Colline si allontanano tristemente Schaunard siede al tavolo, col viso fra le mani; Colline rimane pensieroso. MUSETTA Conduce Marcello lontano da Mimì, si leva gli orecchini e glieli porge dicendogli sottovoce A te, vendi, riporta qualche cordial, manda un dottore!… RODOLFO Riposa. MIMÌ Tu non mi lasci? RODOLFO No! No! Mimì a poco a poco si assopisce, Rodolfo prende una scranna e siede presso al letto Marcello fa per partire, Musetta lo arresta e lo conduce più lontano da Mimì. MUSETTA Ascolta! Forse è l ultima volta che ha espresso un desiderio, poveretta! Pel manicotto io vo. Con te verrò. MARCELLO commosso Sei buona, o mia Musetta. Musetta e Marcello partono frettolosi. COLLINE Mentre Musetta e Marcello parlavano, si è levato il pastranocon commozione crescente Vecchia zimarra, senti, io resto al pian, tu ascendere il sacro monte or devi. Le mie grazie ricevi. Mai non curvasti il logoro dorso ai ricchi ed ai potenti. Passâr nelle tue tasche come in antri tranquilli filosofi e poeti. Ora che i giorni lieti fuggîr, ti dico addio, fedele amico mio. Addio, addio. Colline, fattone un involto, se lo pone sotto il braccio, ma vedendo Schaunard, si avvicina a lui, gli batte una spalla dicendogli tristemente Schaunard, ognuno per diversa via Schaunard alza il capo. mettiamo insiem due atti di pietà; io… questo! E tu… lasciali soli là!… SCHAUNARD Si leva in piedi. commosso Filosofo, ragioni! guardando verso il letto È ver!… Vo via! Si guarda intorno, e per giustificare la sua partenza prende la bottiglia dell acqua e scende dietro Colline chiudendo con precauzione l uscio. MIMÌ Apre gli occhi, vede che sono tutti partiti e allunga la mano verso Rodolfo, che gliela bacia amorosamente. Sono andati? Fingevo di dormire perché volli con te sola restare. Ho tante cose che ti voglio dire, o una sola, ma grande come il mare, come il mare profonda ed infinita… Mette le braccia al collo di Rodolfo. Sei il mio amore e tutta la mia vita! Sei il mio amore e tutta la mia vita! RODOLFO Ah, Mimì, mia bella Mimì! MIMÌ Lascia cadere le braccia. Son bella ancora? RODOLFO Bella come un aurora. MIMÌ Hai sbagliato il raffronto. Volevi dir bella come un tramonto. «Mi chiamano Mimì, mi chiamano Mimì, il perché non so…». RODOLFO intenerito e carezzevole Tornò al nido la rondine e cinguetta. Si leva di dove l aveva riposta, sul cuore, la cuffietta di Mimì e gliela porge. MIMÌ gaiamente La mia cuffietta…la mia cuffietta… Ah! Tende a Rodolfo la testa, questi le mette la cuffietta. Mimì fa sedere presso a lei Rodolfo e rimane colla testa appoggiata sul petto di lui. Te lo rammenti quando sono entrata la prima volta, là? RODOLFO Se lo rammento! MIMÌ Il lume si era spento… RODOLFO Eri tanto turbata! Poi smarristi la chiave… MIMÌ E a cercarla tastoni ti sei messo!… RODOLFO …e cerca, cerca… MIMÌ Mio bel signorino, posso ben dirlo adesso lei la trovò assai presto… RODOLFO Aiutavo il destino… MIMÌ ricordando l incontro suo con Rodolfo la sera della vigilia di Natale Era buio; e il mio rossor non si vedeva… Sussurra le parole di Rodolfo «Che gelida manina… Se la lasci riscaldar!…» Era buio e la man tu mi prendevi… Mimì è presa da uno spasimo di soffocazione e lascia ricadere il capo, sfinita. RODOLFO Spaventato, la sorregge. Oh Dio! Mimì! In questo momento Schaunard ritorna al grido di Rodolfo accorre presso Mimì. SCHAUNARD Che avvien? MIMÌ Apre gli occhi e sorride per rassicurare Rodolfo e Schaunard. Nulla. Sto bene. RODOLFO La adagia sul cuscino. Zitta, per carità. MIMÌ Sì, sì, perdona, ora sarò buona. Musetta e Marcello entrano cautamente, Musetta porta un manicotto e Marcello una boccetta. MUSETTA a Rodolfo Dorme? RODOLFO avvicinandosi a Marcello Riposa. MARCELLO Ho veduto il dottore! Verrà; gli ho fatto fretta. Ecco il cordial. Prende una lampada a spirito, la pone sulla tavola e l accende. MIMÌ Chi parla? MUSETTA Si avvicina a Mimì e le porge il manicotto. Io, Musetta. MIMÌ Aiutata da Musetta si rizza sul letto, e con gioia quasi infantile prende il manicotto. Oh, come è bello e morbido! Non più, non più le mani allividite. Il tepore le abbellirà… a Rodolfo Sei tu che me lo doni? MUSETTA pronta Sì. MIMÌ Stende una mano a Rodolfo Tu, spensierato! Grazie. Ma costerà. Rodolfo scoppia in pianto Piangi? Sto bene… Pianger così, perché? Mette le mani nel manicotto, si assopisce inclinando graziosamente la testa sul manicotto in atto di dormire. Qui… amor… sempre con te! Le mani… al caldo… e… dormire. Silenzio RODOLFO Rassicurato nel vedere che Mimì si è addormentata, cautamente si allontana da essa e fatto un cenno agli altri di non far rumore, si avvicina a Marcello. Che ha detto il medico? MARCELLO Verrà. MUSETTA Fa scaldare la medicina portata da Marcello sul fornello a spirito, e quasi inconsciamente mormora una preghiera. Rodolfo, Marcello e Schaunard parlano assai sottovoce fra di loro; di tanto in tanto Rodolfo fa qualche passo verso il letto, sorvegliando Mimì, poi ritorna verso gli amici. Madonna benedetta, fate la grazia a questa poveretta che non debba morire. interrompendosi, a Marcello Qui ci vuole un riparo perché la fiamma sventola. Marcello si avvicina e mette un libro ritto sulla tavola formando paravento alla lampada. Così. Ripiglia la preghiera. E che possa guarire. Madonna santa, io sono indegna di perdono, mentre invece Mimì è un angelo del cielo. mentre Musetta prega, Rodolfo le si è avvicinato. RODOLFO Io spero ancora. Vi pare che sia grave? MUSETTA Non credo. SCHAUNARD Camminando sulla punta dei piedi va ad osservare Mimì, fa un gesto di dolore e ritorna presso Marcello.con voce strozzata Marcello, è spirata… Intanto Rodolfo si è avveduto che il sole della finestra della soffitta sta per battere sul volto di Mimì e cerca intorno come porvi riparo; Musetta se ne avvede e gli indica la sua mantiglia, sale su di una sedia e studia il modo di distenderla sulla finestra. Marcello si avvicina a sua volta al letto e se ne scosta atterrito; intanto entra Colline che depone del danaro sulla tavola presso a Musetta. COLLINE Musetta, a voi! Poi visto Rodolfo che solo non riesce a collocare la mantiglia corre ad aiutarlo chiedendogli di Mimì Come va?… RODOLFO Vedi?… È tranquilla. Si volge verso Mimì, in quel mentre Musetta gli fa cenno che la medicina è pronta, scende dalla scranna, ma nell accorrere presso Musetta si accorge dello strano contegno di Marcello e Schaunard.con voce strozzata dallo sgomento Che vuol dire quell andare e venire, quel guardarmi così… MARCELLO Non regge più, corre a Rodolfo e abbracciandolo con voce angosciata grida. Coraggio ! RODOLFO Si precipita al letto di Mimi, la solleva e scotendola grida colla massima disperazione piangendo Mimì… Mimì!… Si getta sul corpo esanime di Mimì. Musetta, spaventata corre al letto, getta un grido angoscioso, buttandosi ginocchioni e piangente ai piedi di Mimì dalla parte opposta di Rodolfo. Schaunard si abbandona accasciato su di una sedia a sinistra della scena. Colline va ai piedi del letto, rimanendo atterrito per la rapidità della catastrofe. Marcello singhiozza, volgendo le spalle al proscenio. All rights reserved © Asahina Takashi Puccini,Giacomo/La Bohème+
https://w.atwiki.jp/oper/pages/1364.html
完成版対訳はこちら ATTO SECONDO Interno della casetta di Butterfly Si alzo il sipario. Le pareti sono chiuse lasciando la camera in una semioscurità. Suzuki prega, raggomitolata davanti all immagine di Budda suona di quando in quando la campanella delle preghiere. Butterfly è stesa a terra, appoggiando la testa nelle palme delle mani. SUZUKI pregando E Izagi ed Izanami, Sarundasico e Kami... interrompendosi Oh! la mia testa! suona la campanella per richiamare l attenzione degli Dei E tu Ten-Sjoodaj! con voce di pianto, guardando Butterfly fate che Butterfly non pianga più, mai più, mai più! BUTTERFLY senza muoversi Pigri ed obesi son gli Dei giapponesi. L americano Iddio son persuasa ben più presto risponde a chi l imlori. Ma temo ch egli ignori che noi stiam qui di casa. rimane pensierosa Suzuki si alza, apre la parete del fondo verso il giardino. BUTTERFLY Suzuki, è lungi la miseria? Suzuki va ad un piccolo mobile ed apre un cassetto cercando delle monete. SUZUKI va presso Butterfly mostrandole poche monete Questo è l ultimo fondo. BUTTERFLY Questo? Oh! troppe spese! ripone il danaro nel piccolo mobile e lo chiude SUZUKI sospirando S egli non torna e presto, siamo male in arnese. BUTTERFLY decisa, alzandosi Ma torna. SUZUKI crollando la testa Tornerà! BUTTERFLY indispettita, avvicinandosi a Suzuki Perché dispone che il Console provveda alla pigione, rispondi su! Suzuki tace BUTTERFLY sempre insistendo Perché con tante cure la casa rifornì di serrature, s ei non volessi ritornar mai più? SUZUKI Non lo so. BUTTERFLY un poco irritata e meravigliata di tanta ignoranza Non lo sai? ritornando calma e con fiducioso orgoglio Io te lo dico. Per tener ben fuori le zanzare, i parenti ed i dolori, e dentro, con gelosa custodia, la sua sposa, la sua sposa che son io Butterfly. SUZUKI poco convinta Mai non s è udito di straniero marito che sia tornato al suo nido. BUTTERFLY furibonda afferra Suzuki Ah! Taci! o t uccido. insistendo nel persuadere Suzuki Quell ultima mattina tornerete, signor? gli domandai. Egli, col cuore grosso, per celarmi la pena... sorridendo rispose O Butterfly, piccina mogliettina, tornerò colle rose alla stagion serena quando fa la nidiata il petti rosso. calma e convinta si sdraia per terra Tornerà. SUZUKI con incredulità Speriam. BUTTERFLY insistendo Dillo con me Tornerà. SUZUKI per compiacerla ripete, ma con dolore Tornerà... scoppia in pianto BUTTERFLY 驚いたわ 泣いているの?なぜ?なぜ? ああ、信じていないのね 安心して、笑って お聞き fa la scena come s realmente vi assistesse e si avvicina poco a poco allo shosi del fondo ある晴れた日に、見るでしょう ひとすじの煙が昇るのを 水平線の彼方に やがて船が来ます その白い船は 港に入り 礼砲を鳴らします わかる?彼が帰って来るの でも私は迎えには行きません 丘の端で待ちます ずっと待ちます,つらくありません 長く待つのは 町の人込みから 小さな点のような男の人がひとり 丘を上がってきます 誰?誰? ここへ来て 何を言うの?何を言うの? その人は遠くから蝶々さんて呼ぶわ わたしは答えずに 隠れています ふざけてでもあり... 久しぶりに会った喜びで死なないため 彼はちょっと心配になって呼ぶわ 呼ぶわ、「可愛いひと ビジョザクラの香さん」 最後に会ったときに呼んでくれた名前で (鈴木に) きっとこうなるわ, 約束します だから、泣くのはおよし 心から信じて、わたしは彼を待ちます Butterfly e Suzuki si abbracciano commosse. Butterfly congeda Suzuki, che esce dall uscio di sinistra, e la segue mestamente collo sguardo. Nel giardino compariono Goro e Sharpless. Goro guarda entro la camera, scorge Butterfly e dice a Sharpless che lo segue GORO C è. Entrate. Goro sparisce nel giardino. SHARPLESS affacciandosi, bussa discretament contro la parete del fondo Chiedo scusa... Sharpless scorge Butterfly la quale udendo entrare qualcuno si è mossa. Madama Butterfly... BUTTERFLY senza volgersi, ma correggendo Madama Pinkerton. Prego. si volge e riconoscendo il Console batte le mani per allegrezza Oh! Suzuki entra premurosamente e preparea un tavolino coll occorrente per fumare. BUTTERFLY allegramente Il mio signor Console, signor Console. SHARPLESS sorpreso Mi ravvisate? BUTTERFLY facendo gli onori di casa Benvenuto in casa americana. SHARPLESS Grazie. Butterfly, invita il Console a sedere presso il tavolino Sharpless si lascia cadere grottescamente su di un cuscino Butterfly si siede dall altra parte e sorride maliziosamente dietro il ventaglio vedendo l imbarazzo del Console; poi con molta grazia gli chiede BUTTERFLY Avi, antenati tutti bene? SHARPLESS ringrazia sorridendo Ma spero. BUTTERFLY fa cenno a Suzuki di preparare la pipa Fumate? SHARPLESS Grazie. desideroso di spiegare lo scopo per cui è venuto, cava una lettera di tasca Ho qui... BUTTERFLY interrompendolo, senza accorgersi della lettera Signore, io vedo il cielo azzurro. dopo aver tirata una boccata dalla pipa che Suzuki ha preparata, l offre al Console. SHARPLESS rifiutando Grazie... tentando ancora di riprendere il discorso Ho... BUTTERFLY depone la pipa sul tavolino e assai premurosa dice Preferite forse le sigarette americane? ne offre SHARPLESS un po seccato ne prende una Grazie. e tenta continuare il discorso Ho da mostrarvi... si alza BUTTERFLY porge a Sharpless un fiammifero acceso A voi. SHARPLESS accende la sigaretta, ma poi la depone subito e presentando la lettera si siede sullo sgabello Mi scrisse Benjamin Franklin Pinkerton. BUTTERFLY con grande premura Davvero! È in salute? SHARPLESS Perfetta. BUTTERFLY alzandosi con grande letizia Io son la donna più lieta del Giappone. Suzuki è in faccende per preparare il thè. Potrei farvi una domanda? SHARPLESS Certo. BUTTERFLY torna a sedere Quando fanno il lor nido in America i pettirossi? SHARPLESS stupito Come dite? BUTTERFLY Sì, prima o dopo di qui? SHARPLESS Ma perché? Goro che si aggira nel giardino, si avvicina alla terrazza e ascolta, non visto, quanto dice Butterfly. BUTTERFLY Mio marito m ha promesso, di ritornar nella stagion beata che il pettirosso rifà la nidiata. Qui l ha rifatta per ben tre volte ma uò darsi che di là usi nidiar men spesso. Goro s affaccia e fa una risata BUTTERFLY volgendosi Chi ride vedendo Goro Oh, c è il nakodo! piano a Sharpless Un uom cattivo. GORO avanzandosi e inchinandosi ossequioso Godo... BUTTERFLY a Goro che s inchina di nuovo e si allontana nel giardino Zitto! a Sharpless Egli osò... No... cambiando idea prima rispondete alla dimanda mia. SHARPLESS imbarazzato Mi rincresce, ma ignoro... Non ho studiato ornitologia, BUTTERFLY Orni... SHARPLESS …tologia. BUTTERFLY Non lo sapete insomma. SHARPLESS ritenta di tornare in argomento No. Dicevamo... BUTTERFLY lo interrompe, seguendo la sua idea Ah, sì. Goro, appena B.F. Pinkerton fu in mare mi venne ad assediare con ciarle e con presenti per ridarmi ora questo, or quel marito. Or promette tesori per uno scimunito... GORO intervenendo per giustificarsi, entra nella stanza e si rivolge a Sharpless Il ricco Yamadori Ella è povera in canna. I suoi parenti l han tutti rinnegata. al di là della terrazza si vede giungere il Principe Yamadori in un palanchino, attorniato dai servi BUTTERFLY vede Yamadori e lo indica a Sharpless sorridendo Eccolo, attenti! Yamadori, accolto da Goro genuflesso, scende dai palanchino, saluta il Console e Butterfly, che si è avvicinata alla parete del fondo; Yamadori si siede sulla terrazza rivolto rispettosamente verso Butterfly la quale s inginocchia nella stanza. BUTTERFLY a Yamadori Yamadori, ancor le pene dell amor non v han deluso? Vi tagliate ancor le vene se il mio bacio vi ricuso? YAMADORI Tra le cose più moleste è l inutil sospirar. BUTTERFLY con graziosa malizia Tante mogli omai toglieste, vi doveste abituar. YAMADORI L ho sposate tutto quante e il divorzio mi francò. BUTTERFLY Obbligata. YAMADORI A voi però giurerei fede costante. SHARPLESS sospirando, rimette in tasca la lettera Il messaggio, ho gran paura, a trasmetter non riesco. GORO con enfasi, indicando Yamadori Ville, servi, oro, ad Omara un palazzo principesco. BUTTERFLY con serietà Già legata è la mia fede... GORO e YAMADORI a Sharpless Maritata ancor si crede. BUTTERFLY alzando di scatto Non mi credo, sono, sono! GORO Ma la legge... BUTTERFLY Io non la so. GORO ...per la moglie, l abbandono al divorzio equiparò BUTTERFLY La legge giapponese non già del mio paese. GORO Quale? BUTTERFLY Gli Stati Uniti SHARPLESS fra sè Oh, l infelice! BUTTERFLY nervosissima, accalorandosi Si sa che aprir la porta e la moglie cacciar per la più corta qui divorziar si dice. Ma in America questo non si può a Sharpless Vero? SHARPLESS imbarazzato Vero... Però... BUTTERFLY lo interrompe rivolgendosi a Yamadori ed a Goro trionfante Là un bravo giudice serio, impettito dice al marito "Lei vuol andarsene? Sentiam perché" "Sono seccato del coniugato!" E il magistrato comicamente "Ah, mascalzone, presto in prigione!" per troncare il discorso ordina a Suzuki Suzuki, il thè. Butterfly va presso Suzuki che à già preparato il thè, e lo versa nelle tazze. YAMADORI sottovoce a Sharpless Udiste? SHARPLESS sottovoce Mi rattrista una sì piena cecità GORO sottovoce a Sharpless e Yamadori Segnalata è già la nave di Pinkerton. YAMADORI disperato Quand essa lo riveda... SHARPLESS sottovoce ai due Egli non vuol mostratsi. Io venni appunto per levarla d inganno... vedendo che Butterfly, seguita da Suzuki, si avvicina per offrire il thè, tronca il discorso. BUTTERFLY offrendo il thè a Sharpless Vostra Grazia permette? apre il ventaglio e dietro a questo accenna ai due, ridendo Che persone moleste! Yamadori s alza per andarsene YAMADORI sospirando Addio. Vi lascio il cuor pien di cordoglio ma spero ancor... BUTTERFLY Padrone. Yamadori s avvia per uscire, poi torna indietro presso Butterfly. YAMADORI Ah! se voleste... BUTTERFLY Il guaio è che non voglio... ATTO SECONDO Interno della casetta di Butterfly Si alzo il sipario. Le pareti sono chiuse lasciando la camera in una semioscurità. Suzuki prega, raggomitolata davanti all immagine di Budda suona di quando in quando la campanella delle preghiere. Butterfly è stesa a terra, appoggiando la testa nelle palme delle mani. SUZUKI pregando E Izagi ed Izanami, Sarundasico e Kami... interrompendosi Oh! la mia testa! suona la campanella per richiamare l attenzione degli Dei E tu Ten-Sjoodaj! con voce di pianto, guardando Butterfly fate che Butterfly non pianga più, mai più, mai più! BUTTERFLY senza muoversi Pigri ed obesi son gli Dei giapponesi. L americano Iddio son persuasa ben più presto risponde a chi l imlori. Ma temo ch egli ignori che noi stiam qui di casa. rimane pensierosa Suzuki si alza, apre la parete del fondo verso il giardino. BUTTERFLY Suzuki, è lungi la miseria? Suzuki va ad un piccolo mobile ed apre un cassetto cercando delle monete. SUZUKI va presso Butterfly mostrandole poche monete Questo è l ultimo fondo. BUTTERFLY Questo? Oh! troppe spese! ripone il danaro nel piccolo mobile e lo chiude SUZUKI sospirando S egli non torna e presto, siamo male in arnese. BUTTERFLY decisa, alzandosi Ma torna. SUZUKI crollando la testa Tornerà! BUTTERFLY indispettita, avvicinandosi a Suzuki Perché dispone che il Console provveda alla pigione, rispondi su! Suzuki tace BUTTERFLY sempre insistendo Perché con tante cure la casa rifornì di serrature, s ei non volessi ritornar mai più? SUZUKI Non lo so. BUTTERFLY un poco irritata e meravigliata di tanta ignoranza Non lo sai? ritornando calma e con fiducioso orgoglio Io te lo dico. Per tener ben fuori le zanzare, i parenti ed i dolori, e dentro, con gelosa custodia, la sua sposa, la sua sposa che son io Butterfly. SUZUKI poco convinta Mai non s è udito di straniero marito che sia tornato al suo nido. BUTTERFLY furibonda afferra Suzuki Ah! Taci! o t uccido. insistendo nel persuadere Suzuki Quell ultima mattina tornerete, signor? gli domandai. Egli, col cuore grosso, per celarmi la pena... sorridendo rispose O Butterfly, piccina mogliettina, tornerò colle rose alla stagion serena quando fa la nidiata il petti rosso. calma e convinta si sdraia per terra Tornerà. SUZUKI con incredulità Speriam. BUTTERFLY insistendo Dillo con me Tornerà. SUZUKI per compiacerla ripete, ma con dolore Tornerà... scoppia in pianto BUTTERFLY sorpresa Piangi? Perché? perché? Ah, la fede ti manca... fiduciosa e sorridente Senti. fa la scena come s realmente vi assistesse e si avvicina poco a poco allo shosi del fondo Un bel dì, vedremo levarsi un fil di fumo sull estremo confin del mare. E poi la nave appare. Poi la nave bianca entra nel porto, romba il suo saluto. Vedi? È venuto! Io non gli scendo incontro. Io no. Mi metto là sul ciglio del colle e aspetto, e aspetto gran tempo e non mi pesa, la lunga attesa. E uscito dalla folla cittadina un uomo, un picciol punto s avvia per la collina. Chi sarà? chi sarà? E come sarà giunto che dirà? che dirà? Chiamerà Butterfly dalla lontana. Io senza dar risposta me ne starò nascosta un po per celia... e un po per non morire al primo incontro, ed egli alquanto in pena chiamerà, chiamerà iccina mogliettina olezzo di verbena, i nomi che mi dava al suo venire a Suzuki Tutto questo avverrà, te lo prometto. Tienti la tua paura, io consicura fede l aspetto. Butterfly e Suzuki si abbracciano commosse. Butterfly congeda Suzuki, che esce dall uscio di sinistra, e la segue mestamente collo sguardo. Nel giardino compariono Goro e Sharpless. Goro guarda entro la camera, scorge Butterfly e dice a Sharpless che lo segue GORO C è. Entrate. Goro sparisce nel giardino. SHARPLESS affacciandosi, bussa discretament contro la parete del fondo Chiedo scusa... Sharpless scorge Butterfly la quale udendo entrare qualcuno si è mossa. Madama Butterfly... BUTTERFLY senza volgersi, ma correggendo Madama Pinkerton. Prego. si volge e riconoscendo il Console batte le mani per allegrezza Oh! Suzuki entra premurosamente e preparea un tavolino coll occorrente per fumare. BUTTERFLY allegramente Il mio signor Console, signor Console. SHARPLESS sorpreso Mi ravvisate? BUTTERFLY facendo gli onori di casa Benvenuto in casa americana. SHARPLESS Grazie. Butterfly, invita il Console a sedere presso il tavolino Sharpless si lascia cadere grottescamente su di un cuscino Butterfly si siede dall altra parte e sorride maliziosamente dietro il ventaglio vedendo l imbarazzo del Console; poi con molta grazia gli chiede BUTTERFLY Avi, antenati tutti bene? SHARPLESS ringrazia sorridendo Ma spero. BUTTERFLY fa cenno a Suzuki di preparare la pipa Fumate? SHARPLESS Grazie. desideroso di spiegare lo scopo per cui è venuto, cava una lettera di tasca Ho qui... BUTTERFLY interrompendolo, senza accorgersi della lettera Signore, io vedo il cielo azzurro. dopo aver tirata una boccata dalla pipa che Suzuki ha preparata, l offre al Console. SHARPLESS rifiutando Grazie... tentando ancora di riprendere il discorso Ho... BUTTERFLY depone la pipa sul tavolino e assai premurosa dice Preferite forse le sigarette americane? ne offre SHARPLESS un po seccato ne prende una Grazie. e tenta continuare il discorso Ho da mostrarvi... si alza BUTTERFLY porge a Sharpless un fiammifero acceso A voi. SHARPLESS accende la sigaretta, ma poi la depone subito e presentando la lettera si siede sullo sgabello Mi scrisse Benjamin Franklin Pinkerton. BUTTERFLY con grande premura Davvero! È in salute? SHARPLESS Perfetta. BUTTERFLY alzandosi con grande letizia Io son la donna più lieta del Giappone. Suzuki è in faccende per preparare il thè. Potrei farvi una domanda? SHARPLESS Certo. BUTTERFLY torna a sedere Quando fanno il lor nido in America i pettirossi? SHARPLESS stupito Come dite? BUTTERFLY Sì, prima o dopo di qui? SHARPLESS Ma perché? Goro che si aggira nel giardino, si avvicina alla terrazza e ascolta, non visto, quanto dice Butterfly. BUTTERFLY Mio marito m ha promesso, di ritornar nella stagion beata che il pettirosso rifà la nidiata. Qui l ha rifatta per ben tre volte ma uò darsi che di là usi nidiar men spesso. Goro s affaccia e fa una risata BUTTERFLY volgendosi Chi ride vedendo Goro Oh, c è il nakodo! piano a Sharpless Un uom cattivo. GORO avanzandosi e inchinandosi ossequioso Godo... BUTTERFLY a Goro che s inchina di nuovo e si allontana nel giardino Zitto! a Sharpless Egli osò... No... cambiando idea prima rispondete alla dimanda mia. SHARPLESS imbarazzato Mi rincresce, ma ignoro... Non ho studiato ornitologia, BUTTERFLY Orni... SHARPLESS …tologia. BUTTERFLY Non lo sapete insomma. SHARPLESS ritenta di tornare in argomento No. Dicevamo... BUTTERFLY lo interrompe, seguendo la sua idea Ah, sì. Goro, appena B.F. Pinkerton fu in mare mi venne ad assediare con ciarle e con presenti per ridarmi ora questo, or quel marito. Or promette tesori per uno scimunito... GORO intervenendo per giustificarsi, entra nella stanza e si rivolge a Sharpless Il ricco Yamadori Ella è povera in canna. I suoi parenti l han tutti rinnegata. al di là della terrazza si vede giungere il Principe Yamadori in un palanchino, attorniato dai servi BUTTERFLY vede Yamadori e lo indica a Sharpless sorridendo Eccolo, attenti! Yamadori, accolto da Goro genuflesso, scende dai palanchino, saluta il Console e Butterfly, che si è avvicinata alla parete del fondo; Yamadori si siede sulla terrazza rivolto rispettosamente verso Butterfly la quale s inginocchia nella stanza. BUTTERFLY a Yamadori Yamadori, ancor le pene dell amor non v han deluso? Vi tagliate ancor le vene se il mio bacio vi ricuso? YAMADORI Tra le cose più moleste è l inutil sospirar. BUTTERFLY con graziosa malizia Tante mogli omai toglieste, vi doveste abituar. YAMADORI L ho sposate tutto quante e il divorzio mi francò. BUTTERFLY Obbligata. YAMADORI A voi però giurerei fede costante. SHARPLESS sospirando, rimette in tasca la lettera Il messaggio, ho gran paura, a trasmetter non riesco. GORO con enfasi, indicando Yamadori Ville, servi, oro, ad Omara un palazzo principesco. BUTTERFLY con serietà Già legata è la mia fede... GORO e YAMADORI a Sharpless Maritata ancor si crede. BUTTERFLY alzando di scatto Non mi credo, sono, sono! GORO Ma la legge... BUTTERFLY Io non la so. GORO ...per la moglie, l abbandono al divorzio equiparò BUTTERFLY La legge giapponese non già del mio paese. GORO Quale? BUTTERFLY Gli Stati Uniti SHARPLESS fra sè Oh, l infelice! BUTTERFLY nervosissima, accalorandosi Si sa che aprir la porta e la moglie cacciar per la più corta qui divorziar si dice. Ma in America questo non si può a Sharpless Vero? SHARPLESS imbarazzato Vero... Però... BUTTERFLY lo interrompe rivolgendosi a Yamadori ed a Goro trionfante Là un bravo giudice serio, impettito dice al marito "Lei vuol andarsene? Sentiam perché" "Sono seccato del coniugato!" E il magistrato comicamente "Ah, mascalzone, presto in prigione!" per troncare il discorso ordina a Suzuki Suzuki, il thè. Butterfly va presso Suzuki che à già preparato il thè, e lo versa nelle tazze. YAMADORI sottovoce a Sharpless Udiste? SHARPLESS sottovoce Mi rattrista una sì piena cecità GORO sottovoce a Sharpless e Yamadori Segnalata è già la nave di Pinkerton. YAMADORI disperato Quand essa lo riveda... SHARPLESS sottovoce ai due Egli non vuol mostratsi. Io venni appunto per levarla d inganno... vedendo che Butterfly, seguita da Suzuki, si avvicina per offrire il thè, tronca il discorso. BUTTERFLY offrendo il thè a Sharpless Vostra Grazia permette? apre il ventaglio e dietro a questo accenna ai due, ridendo Che persone moleste! Yamadori s alza per andarsene YAMADORI sospirando Addio. Vi lascio il cuor pien di cordoglio ma spero ancor... BUTTERFLY Padrone. Yamadori s avvia per uscire, poi torna indietro presso Butterfly. YAMADORI Ah! se voleste... BUTTERFLY Il guaio è che non voglio... Puccini,Giacomo/Madama Butterfly/II-2